Vivre en couple avec l’Homme, c’est bien. Enfin, jusqu’à ce qu’il redevienne étudiant, donc qu’on soit étudiants tous les deux, donc qu’on soit super pauvres (je rigole, vivre avec lui est un bonheur de chaque instant, voyons, d’amour et d’eau fraîche, blablabla ❤). Cela dit, ce changement de niveau de vie + ma soudaine passion pour la laine, ça ne fait pas vraiment bon ménage. Jusque là, je n’avais pas vraiment eu l’occasion de tricoter de la laine plus « chère », donc de « meilleure qualité ». C’était sans compter sur mon esprit machiavélique et la demande de mon petit frère: « tricote moi un snood, je paye la laine ».
Mon « petit » frère il est classe. Il est largement plus grand que moi, il a 21 ans, un travail et une maison à lui. Je dis ça pour que vous ne pensiez pas que j’ai profité de son jeune esprit naïf. Comme dit dans un précédent article, il nourrit une fierté sans borne depuis que je tricote, presque plus que depuis que je fais des études de droit (pensez-y, des études de droit dans un petit village de campagne, c’est classe). Du coup, un jour il a voulu que je lui tricote quelque chose, parce que quand même, ils vivent dans un pays froid là-bas (si, le fin fond du Doubs, c’est un pays froid). Comme je suis relativement vénale et que ce n’était pas son anniversaire, je lui ai demandé de raquer. Attention, c’est la famille, je fais seulement payer la laine et les frais de port, pas la main d’oeuvre (tu la vois venir la fille qui trouve un moyen de se faire payer de la laine pour continuer à tricoter?).
Première étape, monsieur a choisi un modèle. Sur une dizaine, il a malheureusement (pour lui, pas pour moi) eu envie du seul qui n’était pas gratuit sur Ravelry, mais qui venait d’un livre. 6€ sur Amazon plus tard (le livre est super cool en plus), il a fallu qu’il choisisse sa laine. J’ai demandé sur IG (parce que je trouve toujours une aide de qualité sur IG, sentez-vous visées les filles) et on m’a proposé plusieurs gammes, allant de pas-trop-cher-chez-Drops à wouuuh-de-la-Malabrigo-à-11€-la-pelotte.
J’avais une préférence, certes. Mais je n’ai pas manipulé mon cher petit frère qui est un homme de goût et qui sait que pour les belles choses de la vie, faut y mettre le prix. Il a voulut la Malabrigo sans connaître le prix total (les frais de port, c’est un concept hein). Quand il l’a vu, il a vacillé. J’ai été correcte et je lui ai dis que c’était faisable deux fois mon cher (mais quand même, moins classe) mais non, la Malabrigo l’a emporté. C’est là que commence le bonheur pour mes petits doigts.
Déjà, j’ai fais mes premières bobines, en collaboration avec l’Homme qui, un jour sur deux, a un talent naturel pour servir de dévidoir (mes aïeux, quels mouvements de bras). En soi, c’était déjà une expérience sympa (remarquez que j’ai pas poussé le vice jusqu’à demander à mon frère de rembourser le bobinoir, j’ai des limites). Je suis partie sur le coloris PLOMO. On dirait qu’il y a des reflets violets et sous une certaine lumière, du gris. J’adore.
Après, le montage de mailles. 348 mailles. Le patron m’annonce ça comme ça, genre, « montez 348 mailles ». 348, oh. Déjà, je n’aime pas essayer de compter la longueur de fil qu’il me faudra pour les monter, parce que ça donne toujours lieu à un joyeux gaspillage. Ensuite, il faut bien recompter quand on a pas une confiance extrême en sa capacité à rester concentré. Et comme je suis une warrior et que je n’aime pas me faciliter les choses, je ne mets pas d’anneaux marqueurs tous les 25/50 mailles, non, je recompte tout d’une traite, deux fois. Sur 348 mailles. Bref.
C’est donc un joli snood en fausses côtes anglaises, point que je n’avais jamais tricoté jusque-là. J’ai oublié d’adapter le patron pour un tricot en rond sur les trois premiers rangs; heureusement ça faisait une jolie bordure un peu différente (les 348 mailles m’ont empêchée de recommencer depuis le début). Je l’ai terminé en une semaine, sachant que je reprenais les cours.
La laine est un pur bonheur, elle est toute douce et les nuances de couleurs sont superbes. Le snood se tient merveilleusement bien; il peut faire trois tours, deux tours ou même deux tours avec, selon le patron, un effet « capuche« . L’Homme m’a d’ores et déjà commandé le sien, j’en veux un aussi et le destinataire est ravi de son investissement (au final, sans les frais de port, une trentaine d’euros).
348 mailles : et bin chapeau. Comment ?! Ah oui pardon, c’est un snood au fait 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
J’aime l’humour (ou au moins les tentatives!), 😀
J’aimeAimé par 1 personne
Euh, comment ça « les tentatives » ? Tu n’est pas conquise par mon irrésistible sens de l’humour ?
Bon, je te rassures, j’ai d’autres (vraies) qualités 😀
J’aimeJ’aime
Très beau ce snood et oui la qualité de la laine a un prix 😉 même si la drops a un excellent rapport qualité prix 🙂
Pour ne pas avoir à compter la longueur de ton fil pour le montage, tu peux monter tes mailles avec deux aiguilles! la finition du bas est beaucoup plus jolie 🙂
– Montage à la Française : c’est celui que j’utilise 🙂
– Montage à l’anglaise, qui est quasi identique au lien précédent mais ne donne pas le même rendu 🙂
J’aimeAimé par 2 personnes
MERCI. C’est trop génial! J’ai utilisé le montage à la française une fois, mais j’avais lu que le rendu pouvait être un peu trop « aéré » sur le premier rang; quoique sur un snood, ça aurait pas gêné. J’utiliserai ces techniques la prochaine fois *-*
J’aimeAimé par 1 personne
De rien 🙂 je ne monte que comme ça quel que soit mon tricot 🙂
J’aimeJ’aime
J’ai encore bien ri … surtout à ce passage : « […] en collaboration avec l’Homme qui […] a un talent naturel pour servir de dévidoir (mes aïeux, quels mouvements de bras) » !
Le mien aussi avait ce même talent, je rigolais à chaque fois, et à chaque fois il me disait « t’inquiètesn je maîtrise » 😀 Désormais j’ai un écheveaudoir, vive Noël 😉
En tout cas, très réussi ton snood, et moi aussi je recompte sans marqueur et la plupart du temps, sans erreur… mais bon, on ne se refait pas 😛
(Bon, je vais lire « l’autre » :D)
J’aimeAimé par 1 personne
Je monte aussi mes mailles sans marquer! et sans compter sauf quand j’estime que c’est bon! ce qui est souvent faux d’ailleurs à la fin 😉
J’aimeAimé par 2 personnes
Ca c’est parce qu’on est des aventurières, qu’on a le goût du risque et qu’on aime l’incertitude!
J’aimeAimé par 1 personne
Oui ou alors qu’on est tellement pressée de commencer qu’on se fait du mal 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Les deux c’est possible?
J’aimeAimé par 1 personne
Oui c’est encore plus ça 😉
J’aimeJ’aime
Mais ouuuui. Ils sont toujours super contents d’eux en plus, j’adore! ❤
J’aimeAimé par 1 personne
Non mais c’est carrément la classe ! C’est vrai qu’un fil de qualité fait une grande différence mais on ne peut pas toujours se le permettre ! J’ai tellement entendu parlé de la Malabrigo mais je n’ai pas encore sauté le pas (le prix, ma fille, le prix !). Les côtes anglaises non plus j’ai jamais testé ! Il est superbe en tout cas… Et ton frère doit être bien fier de son snood et de sa soeur (très classe aussi !) Bises
J’aimeJ’aime
La Malabrigo a des nuances de couleur fascinantes. Je suis en train de faire un châle pour une amie, c’est du beige, mais on croit voir quelques nuances de rosé *-* Elle est toute douce et souple, mais à 11,90€ l’écheveau + frais de port, voilà voilà. 😀
Merci beaucoup!
J’aimeJ’aime